Le premier vol, ou la meilleure façon de me faire réaliser que dans le Nord, il faut être ZEN :)
Salut tout le monde!
Alors voici la première de plusieurs chroniques en direct
d’Inukjuak! Je suis bel et bien arrivé, en un morceau, et tout va pour le mieux! Je me
fais tranquillement à cette nouvelle vie qui commence et qui s’annonce des plus
intéressantes et enrichissantes, en attendant impatiemment l’arrivée de Gen!
Commençons par ma première péripétie, dès mon départ de
Montréal le 18 juillet.
L’avion doit normalement passer par 2 ou 3 autres villages
avant d’atteindre Inukjuak. Donc nous étions en route vers le premier arrêt à
Kuujjuuarapik, pour y déposer plusieurs passagers et se ravitailler en
carburant, lorsque le capitaine nous informe que la température y était trop
mauvaise pour atterrir, et que nous allions plutôt nous diriger vers La Grande.
Jusque là, pas de problème, pour moi du moins, j’étais même plutôt excité à
l’idée de survoler les barrages de la Baie James. Détour : 30 minutes.
En
chemin, le capitaine nous dit que les conditions météo sont également
défavorables à La Grande, et que nous devions nous rendre jusqu’à La Grande 4,
plus avant dans les terres, donc plus stable au niveau météo. Rendu là,
pourquoi pas. Détour : 45 minutes. On débarque de l’avion par sécurité pendant qu’ils ravitaillent à LG 4. Pas de barrage en vue malheureusement, mais je suis fasciné
par le changement de température, le paysage très plat et la végétation déjà
beaucoup plus minimaliste de la région. Délai : 40 minutes (restons zen!).
On redécolle vers Kuujjuuarapik en espérant enfin pouvoir y déposer nos
passagers, mais la météo faisant toujours des siennes, on se rend donc vers
notre prochaine destination sur la liste, Sanikiluaq, un groupe d’îles au
milieu de la Baie d’Hudson appartenant au Nunavut. Encore une fois, très beau
paysage, bien content d'être là, non mais qui dans sa vie a foulé le sol du Nunavut!? Délai : 20
minutes.
On se rend ensuite à Umiujaq, un village au sud d’Inukjuak, sur la
Baie d’Hudson. On débarque certains passagers, parle-parle jase-jase, ils ne
savent pas trop quoi faire avec nos passagers clandestins, bref ils nous font
tous rembarquer, et ils s’approprient les repas de trop d’un autre avion pour
pouvoir tous nous nourrir (avec tout ce retard, et ces passagers
supplémentaires, ils n’avaient pas assez de nourriture évidemment!).
Attente : 40 minutes (au moins, j’ai un autre repas gratuit haha)! Les
moteurs repartent, tout semble aller pour le mieux lorsque… Erreur! On éteint les
moteurs parce que finalement, on doit laisser ces pauvres passagers et leurs
bagages sur place, puisqu’un autre avion faisant le parcours inverse pourra les
amener à bon port. Attente que l’autre avion arrive : j’ai arrêté de
compter... Finalement, un dernier court vol pour enfin arriver à Inukjuak,
fatigué mais si excité d’être enfin sur place! Bilan final : départ à
8:00 de Montréal et arrivée à 16:15 à Inukjuak (pour un vol provincial je vous
le rappelle)!
Test commentaire...
RépondreSupprimertest est bon !
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